L’achat de vins de Lalande de Pomerol

Le vignoble de l'AOC Lalande de Pomerol représente 1100 ha de vignes situées entre deux rivières : la Dordogne et l'Isle. Ce vignoble est cultivé par 174 exploitations produisant 60 000 hl de vin rouge haut de gamme, soit 8 000 000 de bouteilles par an. A l'échelle de la France, ou du monde, le vignoble de Lalande de Pomerol représente 14 % du vignoble total français, 1,5% du vignoble mondial. Ce qui fait des vins de l'AOC Lalande de Pomerol, un vin rare mais qui se distingue également par sa qualité.

Car ce qui fait l’achat de vins de Lalande de Pomerol des vins prestigieux, c’est aussi son terroir. Les sols ont été sculptés par l'érosion des rivières citées ci-dessus, qui au fil du temps a déterminé la composition d'un sol propice à une culture viticole de grande qualité. En surface, on y retrouve du limon, ainsi que du sable fin, pour ensuite trouver de la grave en profondeur, avec des blocs de fer disséminés un peu dans tout le sous-sol, puis nous trouvons par la suite la roche. Ces sols à tendances sablonneuses confèrent aux vignes, un sol chaud et très irrigant, ce qui va accentuer la maturité des raisins courant d'été.

Aussi, nous trouvons beaucoup de réserve en eau dans les sous-sols et ainsi, les vignes ont peu de stress hydrique lors d'étés très secs. Quant au climat, il est influencé par l'océan Atlantique. Les étés sont doux. De plus, le vignoble de Lalande de Pomerol jouit de la protection d'une colline nommée le Tertre de Fronsac, limitant les précipitations durant l'été. En combinant sol chaud, réserve d'eau et été ensoleillé et doux, on obtient un terroir unique et on comprend pourquoi la vigne produit des vins d'une grande qualité.

Notre Méthodologie culturale

Le travail que nous entreprenons dans notre domaine vise à faire vivre ce terroir pour que celui-ci nourrisse le vignoble d'une manière naturelle, la meilleure manière pour obtenir un vin très mûr, de grande qualité et de préserver ce terroir. Pour y arriver, nous avons analysé chaque sol de chaque parcelle du vignoble. Puis, ensuite analysé les feuilles de ces parcelles pour déterminer les carences nutritives ou les excès que les vignes subissaient. Avec ces résultats, et avec l'aide d'ingénieurs agronomes de la chambre d'agriculture, nous avons rétabli un biosystème au sein des sols en rétablissant un pH neutre, et en apportant un peu de compost végétal.

En parallèle, nous sommes partis sur un entretien du sol par du labour. L’objectif est double ; en premier lieu, le labour permet de garder un sol aéré, non compact, ce qui favorise l'apport d'oxygène aux racines des vignes mais également à tous les micro-organismes participant au biosystème du sol. En second lieu, le labour oblige les racines des plantes à plonger en sous-sol, où se trouve nourriture et réserve d’eau. Nous obtenons ainsi des vignes mieux nourries et moins sensibles aux périodes de sécheresse de juillet à septembre, période où le raisin rentre en phase de maturité. Le résultat de ces travaux amène une structure du sol bien défini et correspond à notre philosophie .


Labour intégral d'une parcelle

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En surface nous trouvons des végétaux en décomposition, de la matière organique végétale (feuille, branchage, etc.).

Entre 10 et 30 cm, nous retrouvons tout le biosystème (champignons, bactéries, insectes), appelé aussi humus qui se charge de dégrader cette matière organique en minéraux nutritifs pour les vignes.

Nous pouvons désormais découvrir lors de nos passages dans les vignes en Mars que des morilles (champignons très recherchés en cuisine) poussent naturellement.

En 5 ans, le vignoble s'est transformé, des vignes en meilleure santé, plus résistantes aux maladies, une production de raisin optimale et surtout une maturité beaucoup plus riche, le tout sans avoir besoin d'apport annuel d'engrais, puisque les sols vivants alimentent naturellement les plantes. Actuellement, nous sommes en phase de stabilisation. Les sols doivent nourrir le vignoble au fur et à mesure de ses besoins.

La majorité des parcelles a atteint ce stade. Certaines par contre, montre des excès de vigueur qui peuvent gêner la maturité. Pour maitriser cet excès, nous laissons les herbes naturelles, donc les plus adaptées au sol, pousser. Une concurrence à la fois hydrique et alimentaire se créer entre herbe et vigne, il en résulte une baisse de vigueur de la vigne et donc une meilleure maturité des raisins. Sur les traitements phytosanitaires, les vignes étant en meilleure santé, sont naturellement plus résistantes aux maladies. De ce fait, je peux traiter le vignoble avec 50% de produit en moins.

Pour les traitements auxquels les doses ne peuvent être diminuées, nous utilisons des produits peu agressifs pour l'homme mais aussi pour l'environnement. Cette démarche nous permet de respecter à la fois l'environnement mais aussi le terroir, donc le biosystème vivant dans les sols.

Ensuite, pour avoir une vue global de la santé du vignoble, nous avons adhéré à un organisme d'analyse du comportement végétatif par satellites. Les photos satellitaires donnent un spectre colorimétrique du feuillage des différentes parcelles. Suivant les couleurs, on sait si la vigne est en souffrance, en excès de vigueur ou en plaine santé optimale pour une haute qualité de vendange. Cet outil nous permet de valider les travaux effectués en amont sur une vue d'ensemble.

Deux phases pour déterminer la date de récolte entrent en jeu. La première phase est analytique. Une fois par semaine, un mois avant la date théorique de vendange, des prélèvements de raisins sont effectués.

Le but est de déterminer précisément la date théorique de vendange au jour près. La deuxième phase est gustative. Une fois la date théorique déterminée, nous passons en compagnie de l'œnologue tous les trois à quatre jours, goûter les raisins pour bien percevoir la maturité des parfums et des tanins. On détermine aussi sur cette phase les assemblages des différentes parcelles ainsi que la date de vendange définitive.

La vinification

Les vendanges effectuées, la vinification se passe lentement.

Le cuvier est équipé d'un système de thermorégulation permettant des fermentations à basse température. Pour préserver les arômes très volatils, les fermentations démarrent à 18°C. Au fil de l'évolution, nous laissons progressivement la température monter jusqu'à 28°C. La fermentation dure en moyenne 15 jours. Ensuite, nous maintenons cette température pour extraire un maximum de tanin, environ 15 jours supplémentaires. Les vins seront ensuite vinifiés lors des fermentations malo-lactiques en cuve.

Pour la cuvée ANTHOLOGIE, la fermentation se déroule en barriques neuves. Durant les années précédentes, nous avons réalisé des essais sur divers bois chez divers tonneliers pour choisir les bois idéaux pour nos vins. Aujourd'hui, une partie des vins, à partir du millésime 2014, sont élevés en barrique, en chêne français mais aussi américain avec divers chauffes, chez trois tonneliers sur une période de 14 mois. Ces étapes sont essentiel pour que vous puissiez retrouver nos bouteilles et procéder à l'achat de vins à Lalande de Pomerol.
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Système de thermorégulation
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Fermentations malo-lactiques en cuve
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Cuve pour fermentation a basse température
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cuvée ANTHOLOGIE